4 min lu
Rachel Nicotte

Photos Gérard Délio

Rachel Nicotte, surnommé "le patron du Supersport", vice-champion d'Europe 500, triple champion de France 500 et 600 et double vainqueur des 24 Heures du Mans.

Notre ami Rachel Nicotte est décédé...

Il avait gagné les 24 H du Mans en 1991, sur la Yamaha N° 9 en compagnie de Bruno Bonhuil et de Philippe Monneret... nous sommes tristes et nous compatissons très sincèrement à la douleur de la famille et des amis de Rachel.... Hommage à Rachel Nicotte ….

Beaucoup d'entre vous connaissez Rachel en tant que pilote et en tant qu'homme. Car au delà du grand compétiteur, Rachel était un homme passionné par son sport et qui savait partager avec les autres, son savoir, son expérience et sa gentillesse, signe des grands champions. Devant les messages de sympathie qui affluent, devant l'émotion engendrée par son décès, nous sommes nombreux à vouloir ouvrir un " livre d'or " virtuel, dans lequel nous rassemblerons tous vos messages ou souvenirs, afin que nous nous souvenions … Tous ceux qui souhaitent ouvrir une page sur leur site, sont les également bienvenus.
Ce " livre d'or " sera ensuite imprimé et offert à ses 3 filles pour qu'elles voient combien leur père était aimé, combien leur père était un " Grand Monsieur ".
 

Francis 

Hommage de Christophe Guyot qui nous rappelle également combien Rachel était un grand pilote 

"Rachel NICOTTE a décidé de mettre fin à ses jours durant ce week-end du 15 Août. Toute l'équipe GMT 94 reste sous le choc. Rachel fait partie de ceux qui m'ont le plus apporté, en tant que pilote, en tant que formateur, et en tant qu'homme.
Comme pilote il avait accepté de rouler avec le GMT, en 1996 sur le circuit d' Assen alors qu'il était officiel Yamaha aux 24 H du Mans. Il n'avait cessé de m'aider à progresser. Dans les moments de doutes, propres à tout sportif, j'ai souvent apprécié son contact et sa personnalité. Pour cela, je lui dois une partie de mon titre de champion de France en 1998.
Il m'a également aidé à construire l'organisation et la stratégie qui font de nous une bonne équipe d'endurance aujourd'hui.
Pour moi, il faisait partie des plus grands. N'oublions pas que Rachel était surnommé "le patron" dans la catégorie qui l'a rendu maintes fois champion tant en France qu'en Europe : le Supersport. Il a remporté les 24 H du Mans à deux reprises, il a été vice champion d'Europe 500cm3. Il fut également trois fois champion de France en 500 cm3 et en 600 Supersport. Un grand pilote assorti d'un authentique passionné de motos. Il a couru en Endurance, en Grand prix, en Championnat d' Europe et en Championnat de France.
Le calme, la gentillesse, et l'intelligence le caractérisaient. C'est avec Rachel que j'ai animé mes premiers stages de pilotage. Durant plus de 5 années, nous avons travaillé ensemble. Il m'a apporté beaucoup. Je ne l'oublierai jamais. Il est aussi venu m'épauler pour remporter les 24 H d'Oschersleben, comme conseiller.
Il voulait m'aider à surmonter la double fonction que j'occupais alors, de pilote et de chef d'équipe. Lui aussi considérait que rien, absolument rien n'était irréalisable, pour reprendre ses propres mots qu'il m'a écrit après notre première victoire au Mans...
Notre dernier point commun, est qu'il était le dernier vainqueur des 24 H du Mans sur une Yamaha...  Pour moi, pour nous, c'est aussi, c'est surtout un ami que nous perdons. Avec la douleur de ne pas avoir su l'aider à surmonter sa souffrance. Je pense à ses 3 filles, à Anne, et à tous ses proches qui ressentiront la même peine.  

Christophe Guyot." 


Hommage de Bruno Bonhuil, avec lequel Rachel avait gagné les 24 H du Mans en 1991.

Hier je rentre de Spa heureux d’avoir gagné quand je reçois un SMS qui m’informe du décès de Rachel Nicotte !
Putain merde, sale coup, mais qu’est-ce qui s’est passé ? Quand j’apprends son geste on se dit merde pourquoi ?
Un accident sur un circuit aurait été tout aussi douloureux, mais c’est notre passion et on en connaît les risques, mais là, pas comme çà... D’un coup les souvenirs ressortent, j’appelle Phillippe Monneret parce que nous 3 ce sont des grands souvenirs de course avec une victoire aux 24 heures du Mans et une fantastique saison où Rachel était au sommet de son art de pilote.
Merde tout le monde part ou partira un jour mais on n’est jamais prêt. Je me dis qu’il est tranquille aujourd’hui car il a choisi de quitter ce monde parce qu’il souffrait sans doute, mais je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui restent, et surtout à ses filles. Rachel a été un grand nom du sport moto, assez discret dans notre monde il a côtoyé beaucoup de pilotes a qui il a apporté énormément, il va nous manquer.

Salut mec 

Bruno Bonhuil 


Moto Plaisir était un kiosque comme beaucoup d’autres. Tenu par un dingue avec une clientèle de tarés, avec un comptoir se transformant en zinc à la fermeture. Et là, un mécano hors pair, venu d’un endroit qu’on ne trouvait même pas sur la carte, avec un accent de martien, la clope au bec, faisant discrètement des miracles sur les meules du quartier. Discrète aussi cette 500 RG cachée dans l’atelier. Il a fallu le torturer pour qu’il nous avoue « tâter » un peu du circuit. « Un peu ! » putain ! Comment un mec si gentil, si discret pouvait rouler aussi vite ? Une leçon d’humilité pour nos grandes gueules. Merci à toi Bruno pour le coup de pouce, même avec tes meules approximatives, on a pu se rendre compte que Rachel était un Grand de l’Endurance. En 88, Rachel, Fabrice et moi partions fièrement à l’assaut de l’Europe et du monde avec notre 500 Chevallier hors d’age. Bien sur, en GP on ne leur a pas fait trop de mal, mais Rachel savait tant tirer la quintessence de cette meule qu’il en a fait trembler plus d’un au championnat d’Europe. La priorité pour notre généreux sponsor c’était l’Open, il l’a gagné. Les 2-3 courses manquées à cause du calendrier lui ont fait rater le titre de champion d’Europe. Cette saison nous a tous les 3 liés à jamais. Il n’a pas toujours eu de machine à la hauteur de son talent de pilote, mais ça s’est su quand même que c’était un véloce. Formidable metteur au point et grand pilote, il n’était jamais avare de conseils pour les ptits nouveaux, et savait exprimer au mieux son ressenti aux meccanos et techniciens qui l’entouraient. La reconversion est une étape difficile pour un pilote, Rachel semblait avoir mieux négocié cette courbe que la parabolique. Pourtant… Il faut un gros cœur sur la piste. La vie n’est pas tendre pour les gros cœurs. Salut La Visse, ramène du point.  Gull 


La première fois que j'ai vu Rachel, c'était en 1981 sur le circuit de Magny Cours, il courait sur une 350 TZ, il venait de mettre le petit doigt dans la compétition, il deviendra pilote de renom et multi Champion. Rachel entre autre, était aussi l'instigateur de la Promo 500 Cup, lors de son passage à la FFM en tant que responsable des Coupes de France Promosport Pour l'avoir côtoyé tout le long de ces années, Rachel savait partager ses joies et plaisirs, mais savait aussi garder ses souffrances en silence. Il était discret, sensible, observateur et précis, et très déterminé. S'il pouvait paraître un peu froid et distant avec les personnes qu'il ne connaissait pas ou peu, entre copain il était chaleureux, festif, voire "déconneur" A son décès, s'ajoute le sentiment personnel de n'avoir pu ou su trouver les bons mots au bon moment. Je me souviens d'un soir sur un circuit, ou Marie Annick voulait mettre en conserve une montagne de champignons fraîchement cueillis, l'odeur attira Rachel et Grand Gégé qui passaient des les environs, on s'est retrouvés à table dans mon camion, en faisait la fête on a réussi l'exploit de tout manger. Désormais les champignons n'auront plus la même saveurs. Tchao Rachel. Mes pensées vont vers Anne, ses trois filles et ses nombreux amis.  Gérard DELIO - PHOTOPRESS 



Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.