Né le 11 mai 1948 à Osny
Christian Léon est surtout connu pour ses victoires en endurance avec son compère Jean Claude Chemarin. Mais c'était aussi un grand pilote de vitesse qui aurait pu aussi bien réussir dans les grands prix.
Né dans une famille modeste de 4 enfants, Christian est très vite "poussé" vers la mécanique. Il entre comme apprenti dans un garage voisin où il apprend son métier de mécanicien. Il est tout de suite attiré par la moto et achète une 125 Magnat-Debon, puis une 125 Jawa, qu'il échange rapidement contre une 350 de la même marque. C'est avec cette machine qu'il débutera en compétition en participant à la course de côte de Méru, mais un accident stupide ruine la Jawa et ses espoirs.
Vidéo Course de côte de Méru 1968
En 1967 il s'achète une 305 Honda et termine 9e des Coupes Eugène Mauves et 2e en 350 sport. Mais suite à une chute "privé" il rachète une 450 Honda, avec laquelle il gagne sa première course de côte. Quelques semaines plus tard, il détruit la Honda à Montlhéry.
1969, pour le Bol d'Or qui renaît à Montlhéry, l'importateur Ossa, Marcel Seurat lui propose un guidon. Associé à Ribbes il connaît pas mal d'ennuis et abandonne. Mais Seurat lui offre pour 1970 une place de pilote semi officiel. Cette année là il prendra le départ de 17 courses, gagne 5 courses de côte et 5 courses sur circuit.
L'année 1971 commence pour Christian par les 10 heures de Montlhéry, où avec Jean François Dottori il court sur une 750 Honda préparée par Gilbert Guignabodet, mais la moto casse au bout de 2 heures. Il gagne les courses suivantes, les 1000 km du Mans et les 6 heures de Rouen toujours sur la Honda Guignabodet, mais associé à Fougeray. ques" semées de pannes et de galères au guidon de la BMW, de retour chez lui, s'aperçoit de l'étendu des dégâts... pistons fendus, tiges de culbuteurs tordues, guides de soupapes grippés, boite de vitesse ruinée... une véritable épave. Alors comme la course le "titillait" depuis un moment, il décide de passer à l'acte. Il garde la cadre de la BMW agonisante et récupère un moteur provenant d'une machine de la garde personnelle motorisée de ... Hitler. C'était une mécanique exceptionnelle, grosse puissance en bas, idéale pour un side.
Christian décide alors de quitter la région parisienne pour travailler dans le magasin des Guignabodet, qui lui proposent une vraie moto de course, la Kawasaki H1R, avec laquelle il gagne sur le circuit Paul Ricard en battant le record du tour détenu par Christian Ravel.
Pour 1972, ses patrons lui offre une Kawasaki H1RA. Pour le grand prix de France, après avoir raté son départ, il termine 11e (à l'époque seuls les 10 premiers marquaient des points). Ensuite les ennuis mécaniques se succèdent poussant Guignabodet à transformer la H1RA en H1R, lui permettant de remporter 5 victoires, mais pour un seul point il perd le titre de champion de France au profit de Christian Bourgeois. Cette année là il fera également des courses d'endurance associé à André Kaci.
En 1973 avec le concours de ELF, il part à Daytona, course qu'il abandonne à mi course. A Rouen il termine 3e derrière les Triumph officielles. Pourtant cette année encore il termine à quelques points de Christian Bourgeois pour le titre de Champion de France. Sa plus belle course de l'année en vitesse est celle du Grand Prix de France 500 où il termine 4e derrière Saarinen, Read et Kanaya.
En endurance il court sur une Kawasaki Guignabodet et gagne les 1000 km du Mans associé à Jean François Baldé
En 1974 il est intégré dans le team Kawasaki que monte Xavier Maugendre. Mais les résultats ne seront pas à la hauteur de ses espérances. En 750 il chute à Daytona et à Imola et en 500 il ne marque des points qu'en Italie, en Belgique et en Finlande. Ses courses en endurance ne sont pas meilleures et fin 1974 quand Maugendre décide d'arrêter la compétition, il se retrouve sans machine compétitive.
1975, le verra courir sur une König et malgré une victoire au Trophée du Million, la König n'est pas fiable et serre sans arrêt. Christian termine la saison sur une 350 Yamaha avec laquelle il termine 6e à Spa en catégorie 500. Cette saison lui font comprendre que sans moyens importants il ne peut pas espérer briller en vitesse. Il offre alors ses services à Honda pour courir en Endurance. En effet selon les rumeurs cette marque préparerait l'arme absolue pour le championnat d'Europe d'Endurance.
C'est pourtant sur un drame que commence la carrière de Christian chez Honda. En effet Christian doit disputer le Bol d'Or sur une toute nouvelle machine, mais son coéquipier et ingénieur Sumiya se tue pendant les essais. Mais le destin en endurance de Christian est en marche jusqu'à cette fin tragique sur une piste d'essai de Suzuki en novembre 1980. Marque avec laquelle il avait décidé de travailler pour la nouvelle année 1981 ...
CHAMPIONNAT DU MONDE DE VITESSE
Rang | Année | Marque | Cat. | Resultat |
25 | 1973 | KAW | 500 cc | F 4 |
20 | 1974 | KAW | 500 cc | I 9 - B 8 - SF 7 |
18 | 1975 | YAM | 500 cc | D 7 - B 6 |
ENDURANCE
Vainqueur du Bol d'Or en : 1977, 1978, 1979 (avec Chemarin sur Honda)
Vainqueur des 24H du Mans en : 1978, 1979 (avec Chemarin sur Honda)
COUPE D'EUROPE D'ENDURANCE 1er en 1976 et 1977
COUPE FIM D'ENDURANCE 1er en 78 et 1979
VIDEO HOMMAGE CHRISTIAN LEON