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Laurent Gomis

né le 14 mai 1951 à Paris 

Laurent, quels sont tes principaux résultats en championnat de France de vitesse ?

Je ne sais pas trop… Régulièrement dans les meilleurs des nationaux en Trophées 125 et 250 mais à l’époque ça faisait pas podium ! Je crois avoir terminé 5 ou 6 en 125 en 75 ? Ensuite en Inter plutôt vers les dix-quinze.

Et dans d’autres courses ?

1 point FIM en Championnat d’Europe d’Endurance avec une 10ème place à un 24H du Mans sur un 1000 Suzuki GSX catégorie Silhouette, avec mon frère François. Une onzième place en GP à Silverstone en 125 et une 14ème à Hockenheim au GP d’Allemagne (ou le contraire, je ne sais plus !). 10 ou 11ème en moto au 1er Paris-Dakar sur une Suzuki SP 370 (78) Ah si, dans les 10 et premiers 350 avec Eric Offenstadt aux 1000 km du Mans en 76 sur une Smac. J’ai été pilote Motobécane au rallye Abidjan-Nice en 76 (le fameux Côte-Côte, l’ancêtre du Dakar) que j’ai terminé.

Quel est ton meilleur souvenir en championnat de France ?

Un départ en tête à Monthléry devant tous les ténors de l’époque (75 ?) en 250… Et le même à La Châtre la même année…

Et le plus mauvais ?

Les deux fois, je suis tombé en tête, une fois au freinage et l’autre à l’accélération, au premier virage !

Tu as bien un anecdote à nous raconter ?

La tête de Fernandez sous son casque quand je l’ai attaqué au freinage au bout de la ligne droite de Nogaro dans le paquet de tête des Inters où il me voyait pointer mon nez pour la première fois.

Quel était  ton point fort en pilotage ?

Propre et peu de gamelles (la marge de sécurité)

Et ton point faible ?

La marge de sécurité

Quels étaient tes pilotes préférés de l’époque

Français : Olivier Chevalier, Raymond Roche, Christian LéonEtrangers : Barry Sheene, Angel Nieto, Kenny Roberts, Victor Palomo

Et aujourd’hui ?

Français : Tous ceux qui roulent en Championnats du monde (Vitesse, Superbike et Supersport) Etrangers : Valentino !!!!

Comment s'est passé ta reconversion ?

Il n’y en a pas eu. Ravi d’avoir couru près de dix ans à un bon niveau et dans des courses qui me plaisaient, mais j’ai toujours fait plein d’autres choses à coté. J’ai arrêté la course du jour au lendemain sans regret.

Quelle est ton occupation actuelle ?

Je suis directeur d’une association, entreprise d’insertion, à la Goutte d’Or à Paris avec une vingtaine de salariés. Parfois difficile mais motivant !

Fais tu toujours de la moto ?

Je n’ai jamais arrêté de rouler en deux-roues. Vespa 200 ces 5 dernières années et Guzzi Breva 750 EI depuis le début 2006. Je roule surtout dans Paris et région.

Fais tu toujours de la compétition ?

Eh oui !

Quel  genre ?

Je roule en vitesse ancienne depuis 2002, 5-6 fois par an. Avec une 850 Guzzi Le Mans 1 aux deux premiers Bol d’Or Classic et sur les démonstrations de type Moto Légende et Biker’s Classic et avec une 350 Yamaha TZ C en ICGP (Merci à Eric Saul) sur les courses en France. Et, à 55 ans, je me régale comme à 25 !

As tu gardé des contacts avec le milieu de la moto ?

Bien sûr. Les potes parisiens passent manger un couscous à la Goutte régulièrement et je croise du monde sur les courses d’anciennes.

En dehors de la moto quels sont tes loisirs ?

La maison dans le 22, à 5 mn à pied de la mer, dans un site rare !

Retournes tu sur les  circuits voir des courses du Championnat de France ou des Grands Prix ?

Non . Par contre, je regarde tous les GP à la télé. Mon avis et que cela n’a plus rien à voir avec l’époque du Continental Circus et que je ne suis pas sûr que l’on ait gagné au change pour le public et pour l’ambiance du parc coureur. Heureusement qu’il y a les 125 et Valentino !!! Sinon, la technique actuelle m’impressionne (partie-cycles et pneumatiques plus que la puissance) et les angles qu’ils prennent me laissent… par terre.

En tant qu’ancien champion, tes conseils à un pilote actuel pour « réussir » un bon championnat de France ?

Vous faire plaisir sans vous faire mal. Si vous voulez tout gagner,  ou gagner sur tous les tableaux, démerdez-vous !

Et du coté de l’organisation ?

J’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de changements. Les courses nationales restent des courses nationales. Je tiens à saluer encore et encore tous les bénévoles et commissaires de pistes, sans eux

Et du coté des teams ?

Comme d’hab. Souvent des motos propres et une équipe qui tient la route, et parfois des poubelles avec des mecs qui font peur… Et, c’est pas une question de money ! Mais, c’est aussi ça la moto…

Avez tu internet ?

Abonné au Mac et au Net depuis 15 ans… Surtout pour travailler et pour le courriel.

Commentaires divers J

e découvre en fait votre site depuis peu. Plutôt bien. Bravo. Cela me fait drôle de me replonger dans ces années-là et de retrouver toute une époque dont j’ai été, quelque part, un des acteurs. Je suis peu branché sur le passé. Si je pilote encore c’est pour le plaisir de l’instant. Je ne suis pas ou peu intéressé par me dire que je vis ou fait revivre une époque. La moto est un plaisir solitaire… avec un milieu autour !  Et, comme tout milieu, il est lui-même entouré de cotés. Des bons, des mauvais, des drôles, des tristes. Et surtout de personnes, pour ne pas dire de personnages.Merci de nous donner l’occasion de nous retrouver, même virtuelle 

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