Photos Manfred Mothes http://highsider.com/textlager/france_textlager/Fernandez.htm
Né le 3 avril 1952
Son enfance (1952 - 1966)
Chez les Fernandez les sports mécaniques, c'est une affaire de famille.
A l'origine de la carrière de Patrick il y a son père José qui avait suivi tout jeune son propre père de l'Espagne jusqu'à l'Afrique du Nord. Là, José devint mécanicien en semaine et coureur cycliste le dimanche. José eu deux fils Richard et Patrick. La naissance de Patrick marque d'ailleurs une étape importante dans la vie de José Fernandez puisqu'il commença a courir sur une 500 cm3 Norton Manx. Les résultats étant bons, José décide alors de consacrer tout son temps à la compétition moto en professionnel.
Mais les finances ne purent suivre et José décida sagement de renoncer à la course et de se consacrer à la mécanique.
Pendant ce temps Richard et Patrick grandissaient. Richard était lui aussi passionné de sport et de mécanique. Il était d'ailleurs très bon dans plusieurs discipline. La même année, il rafle les championnats d'Algérie de kart, de hors-bord et de ski nautique ! Patrick le cadet (il avait neuf ans de moins que son aîné) ne voulait pas être en reste et en insistant obtint de son frère qu'il équipe son kart d'un 50 cm3 MacCulloch ce qui lui permit de courir et même de gagner… à huit ans.
La guerre obligea la famille Fernandez à traverser la Méditerranée pour venir vivre en métropole, près de Saint-Raphaël.
En 1964, José Fernandez avec des amis créèrent un magasin de bateau à Saint Tropez, mais Patrick de son coté était passionné de … vélo. Il finit même troisième du championnat du Var en catégorie minime.
Ses débuts (1967 - 1974)
Le " démon " mécanique rattrapa Patrick en 1967 (il avait 15 ans), quand Patrick débuta sérieusement en kart avec son frère Richard. Les deux frères devait même être sélectionnés pour aller disputer le championnat d'Europe en 1969. Mais Richard suite à une douleur à la colonne vertébrale du arrêter la compétition. Alors José proposa à Patrick de tenter l'aventure de la compétition moto. En effet la famille venait d'acquérir une concession Yamaha et Patrick reçu en cadeau une 350 R5 de tourisme. Pourtant ce n'est pas avec cette moto (de route) que Patrick commença à courir mais avec une 125, construite spécialement pour lui. Le cadre fut commandé à Édouard Moréna qui fabriqua également des parties cycles pour Estrosi, Coulon ou Japauto…La 125 était propulsée par un moteur Yamaha 125 AS3 kité et Patrick devait courir avec elle fin 1971, pour la dernière course de la saison sur le Paul Ricard. Mais l'épreuve 125 fut annulée et la famille Fernandez eut juste le temps de préparer la 350 de route. Face à des machines de courses très affûtées, dont les Kawasaki 500 H1R, Patrick n'avait aucune chance de gagner, mais sa 5eme place dans sa manche conforta Patrick dans son désir de tenter plus sérieusement sa chance.
En 1972 c'est le véritable début en championnat de France 125 cm3 (catégorie nationale), sur la 125 Yamaha AS3 " spéciale José ". Pour commencer Patrick " s'essaye " sur une course hors championnat à Cannes … et il gagne. Ensuite il gagne à Cagnes, il termine 2eme à Annemasse et gagne de nouveau à Magny Cours. Malheureusement Patrick doit faire son service militaire et il se retrouve au " guidon " d'une dépanneuse de char à Carpiagne près de Toulon. Il décroche le titre 125 national 1972 et passe international.
L'année 1973 verra s'alterner les rares courses que lui permettent ses permissions et sa vie à l'armée. Il gagne ainsi à Pau, mais ne peut courir la semaine suivante à Nogaro que par une permission exceptionnelle accordée par le Colonel Crespin et la semaine suivante il gagne de nouveau à Cannes grâce à une permission qu'il s'était lui même accordé (il fait le mur). Mais devant les risques pris Patrick décide de ne courir que lors de véritables permissions et sa fin de saison est fortement perturbé.
1974, verra enfin le talent de Patrick récompensé. Il dispute le championnat de France 125 et 250 sur Yamaha. Il finit 3eme en 125 et 2eme en 250 derrière un certain Michel Rougerie. Pour l'année suivante Patrick décide de passer professionnel et grâce à Christian Huguet il obtient un contrat avec les chauffages " AIRELEC " et obtient même un guidon sur une Japauto pour courir en endurance avec Christian Bourgeois.
Débuts Inter (1975 - 1977)
Donc cette année 1975 s'annonce bien et Patrick décide de faire des essais sur le Ricard pour tester son matériel. Malheureusement son moteur se bloque, il passe par dessus la moto et il se casse un os du poignet. Après avoir prévenu Christian Villaseca, le patron de Japauto, ce dernier lui donne les coordonnées d'un spécialiste que Patrick va consulter. Le verdict tombe : poignet bloqué. Patrick restera sur la touche pendant cette année 1975.
En 1976 il s'essaye en 750, mais cette grosse moto ne lui convient pas, il la revend et axe tout son budget sur les 250 cm3 et les 350 cm3. Il part sur les routes du Continental Circus, mais malgré de bons résultats il se voit refuser l'accès à certaines courses par les organisateurs. De plus il doit apprendre les circuits et son métier de pilote de Grands Prix. Il termine néanmoins à une très belle 12e place au classement final du championnat du monde 350 cm3.
1977 voit les efforts de Patrick récompensés. Il obtient d'excellents résultats et commence à se faire redouter par les meilleurs. Tout commence par le premier Grand Prix qui se dispute au Venezuela, il termine 2e en 250 et 3e en 350 !!! Continuant sur sa lancée il gagne la course de Mettet (hors championnat) et se rend confiant au Grand Prix d'Autriche à Salzbourg.
Salzbourg le drame : Patrick, fait de bons essais en 350, puisqu'il réalise le 5eme temps des essais, derrière North, Cecotto, Katayama et Uncini. Dés le départ Alan North et Jon Ekerold filent en tête. Au deuxième tour Christian Sarron et Kork Ballington chutent sans gravité car par chance ils sont tombés dans un des rares endroits du circuit équipés de grillages de sécurité. Derrière les deux premiers, la bagarre fait rage entre Uncini (10), Fernandez (21), Cecotto (2) et Braun (caché par Cecotto). Au huitième tour c'est le drame, Uncini chute dans la courbe la plus rapide du circuit, entraînant les "trois autres pilotes. Les machines folles rebondissent sur la piste et le suisse Hans Stadelman ne peut pas les éviter. Il est tué sur le coup, tandis que Fernandez, Braun et Cecotto étaient grièvement blessés.
Ce circuit déjà connu par son caractère dangereux (bordés de rail et mal équipé en matériel de secours) fut au centre d'un autre scandale quand les organisateurs refusèrent d'utiliser le véhicule de réanimation AGV du docteur Costa présent sur le circuit. Braun ne pourra pas courir durant le reste de la saison (il restait 10 grands prix 350), Cecotto ne reviendra que très tard au Grand Prix de Suède dans lequel il chuta de nouveau à cause d'une fuite d'huile.
Patrick à la surprise général reviendra au Grand Prix de Yougoslavie, après avoir fait l'impasse que sur 4 Grands Prix (Allemagne, Italie, Espagne, France).
Pour son retour, en 350 cm3, il signe le 6e temps des essais et termine 7e de la course, après une superbe bagarre avec Chevalier et Nurmi. En 250 cm3 il termine 6e. Les grands prix suivant en 350 ne font que confirmer son formidable retour.
GP de Hollande, pole position et 3e en course, derrière Ballington et Rougerie (les 3 premiers terminant pratiquement roue dans roue) et record de la piste . GP de Suède, encore une pole et toujours 3e en course mais cette fois derrière Katayama et Ballington.
Il termine finalement cette saison 1977-1978 à la 10e place en 250 cm3 et la 8e place en 350 cm3.
Année de Transition (1978 - 1979)
Patrick décide de repartir pour la saison 1978-1979 en Championnat du monde 250 cm3 et 350 cm3 sur ses Yamaha personnelles.
Lors de la première course, au Venezuela, sous une chaleur torride, Patrick débute sa saison sur un premier coup d’éclat. En 350 cm3 il se place 3e aux essais et en course il signe une superbe 2e place derrière Katayama (le champion du monde en titre).Alors qu’en 250 cm3 après avoir réalisé le 5e temps des essais, pour la course il monte encore sur le podium, à la 3e place, derrière Roberts et Lavado.
Pourtant dés le début de la saison, Patrick devra se battre contre des machines d’usines plus puissantes que sa Yamaha privé et en 250 cm3 comme en 350 cm3 se seront les Kawasaki pilotées par Hansford et Ballington qui domineront.
Pour le second Grand Prix, en Espagne Patrick ne connaît pas la même succès. En 250 cm3 (les 350 ne courraient pas), malgré un 6eme temps aux essais, Patrick chute.Il faudra attendre le Grand Prix de France à Nogaro, pour revoir Patrick aux avants postes, en effet en 350 cm3, il signe sur le circuit béarnais une superbe pole position (devant Raymond Roche), mais ne pourra pas faire mieux que 6e (la course est gagnée par Hansford).En 250 cm3 il réalise le 5eme temps au essais (Baldé fait la pole et Roche le 3e temps), mais chute en course (gagnée par … Hansfrod).
Les courses suivantes sont « moyennes », mais Patrick a de plus en plus de mal avec son matériel de privé face aux motos d’usines et au motos hyper préparées des autres teams. En Italie il termine 7e en 350 et 5e en 250. En Hollande il finit 8e en 250, alors qu’en 350 il est contraint à l’abandon sur problème de pneus. Il frôle le podium 250 en Belgique (4e) et monte dessus à la 3e place en Suède (il termine 6e en 350). Il termine sa saison en 250 sur une belle 4eme place à Brno et une 6e place en Yougoslavie.
Au final de cette saison il termine 3eme du championnat du monde 250 cm3, derrières les intouchables Kawasaki de Ballington (1er) et Hansford (2eme),mais devant un certain Kenny Roberts. En 350, il termine à une belle 8eme place, alors que Ballington réalise le doublé 250 cm3 – 350 cm3. |
MOTO JOURNAL 1979 Film de Frank Bustin (merci Dominique Rossinelli) Photos de Daniel Depiets Numérisation : Jean Claude Jacq Montage et recherche documentaire : Francis Boutet |
Du rêve au cauchemar (1979 - 1981)
En effet la saison 1979-1980, marquera pour Patrick Fernandez sa plus belle saison. Soutenu par Pernod, Patrick va réaliser un saison exceptionnelle. Terminant régulièrement à des places d'honneur. Il est même en tête du championnat du monde 350 cm3 jusqu'à l'avant dernier Grand Prix. Avec tout son talent de pilote il tient tête aux Kawasaki d'usine et surtout à celle de Kork Ballington. Jugez plutôt avec ces résultats la classe du pilote. Catégorie 350 cm 3 : Venezuela : 4e aux essais, 3e en course. Autriche : 2e aux essais, 6e en course. L'Allemagne sera son seul faux pas, résultat blanc. Italie : 6e aux essais, 3e en course. Espagne : 7e aux essais, 4e en course. Yougoslavie : 2e aux essais, 4e en course. Hollande : 6e aux essais, 2e en course. Finlande : 2e aux essais, 2e en course. Et il y a eu ce Grand Prix d'Angleterre, Après avoir fait le 4e temps des essais (Eric Saul fait la pole), Fernandez comptait bien conforter sa place de leader, mais une attache de carénage qui casse en décide autrement.
La mort dans l'âme il décide d'abandonner la course et la tête du championnat. Pourtant lors des 2 courses suivantes , Patrick ne baisse pas les bras en Tchécoslovaquie il réalise le 3e temps des essais et termine à la 3e place en course, mais derrière les Kawasaki de Ballington et Mang. Pour le dernier Grand Prix de la saison, sur le circuit du Mans après avoir fait le 7e temps des essais (Eric Saul fait la pole), Patrick Fernandez termine la saison en beauté, puisqu'il remporte la course. Au final de cette catégorie il termine vice champion du monde (90 points) derrière Kork Ballington (99 points). En 250 cm3, Patrick termine 5e au classement final du championnat du monde, derrière Ballington qui réussit encore le doublé, Hansford, un certain Rossi (le père de Valentino) termine 3e et Randy Mamola 4e.
Pour la saison 1980-1981, Patrick Fernandez tout auréolé de son titre de vice champion du monde 350 est bien décidé à jouer encore les premiers rôles en 350 et 250. Kork Ballington parti tenter sa chance en 500, tous les regards se portent sur Patrick, le Venezuelien Cecotto et l'allemand Mang. Malgré tout son talent, Patrick ne put rééditer les performances de la saison précédente. Pourtant les essais du premier Grand Prix en Italie confirmèrent ses prétentions. En 350, il signa en effet le 2e chrono juste derrière Cecotto, mais la malchance qui allait le poursuivre toute cette année commença à frapper, boisseaux de carburateur coincés, il dut abandonner. Le 2e Grand Prix 350 se déroulait en France sur le circuit Paul Ricard que Patrick connaissait comme sa poche. Là encore de bons essais (3e temps), le positionne en première ligne, mais de nouveau un casse mécanique (embrayage) l'oblige à abandonner. Pour le 3e Grand Prix en Hollande, la chance semble revenir, en effet après être qualifié en 4e position, Patrick prend une magnifique deuxième place (record du tour) juste derrière le futur champion du monde Ekerold. A noter pour ce grand prix sa belle 7e place en 500.Il y eu ensuite ce Grand Prix d'Angleterre après une 7e place aux essais, Patrick devait chuté gravement en course mettant un terme à cette saison 80-81, qu'il termina au final du championnat du monde en 10e position en 250 et 350 et en 17e place en 500. Les champions du monde de cette saison furent Anton Mang en 250, John Ekerold en 350 (Baldé finissant 3e dans les deux catégories) et Kenny Roberts en 500. N'oublions également pas que c'est pendant cette saison maudite, que disparurent Pons, Chevalier et Léon.
Retour au premier plan et fin de carrière difficile. (1981 - 1984)
La saison 1981-1982 fut moins décevante pour Patrick Fernandez. Mais en 250 et 350 ce fut l'année Baldé et Mang, mais pas celle de Fernandez, malgré quelques beaux coups d'éclats. Patrick est toujours très affûté pour les premiers Grand Prix de l'année.
En Argentine, il le confirme en ce mois de mars 1981 en signant une superbe pole et termine 4e de la course des 350 et monte sur le podium en 250 (3e). Il confirme pour le 2e Grand Prix 350 en Autriche. Après avoir réalisé le 3e temps des essais, il réalise une course superbe. En fin tacticien il suit de sa 3e place la bagarre en tête qui oppose Ekerold et Mang. Il reste ainsi en embuscade derrière les 2 hommes et donnait même l'impression qu'il ne pouvait pas se mêler à la lutte pour la première place. Mais dans le dernier grand virage à droite il surprit ces deux adversaires en les coiffant par une attaque surprise et il remporta ce grand prix de toute beauté.
Au Grand Prix suivant, en Allemagne, Patrick fit encore parler la poudre aux essais. Pole en 350 et 2e temps en 250, mais une chute dans les deux catégories ruinèrent ces espoirs de podium. En Italie il réalise de bons résultats dans les deux catégories.
En 250 il signe le 4e temps des essais et termine 5e de la course, alors qu'en 350 il est 3e des essais et 4e de le course.
Au Grand prix de France et d'Espagne en 250 (il n'y a pas de 350) il termine respectivement 4e et 6e. Pour la reprise des 350 en Yougoslavie, le 31 mai 1981, il ne peut faire mieux que 7e dans ce Grand Prix qui vit disparaître Michel Rougerie (la course ne fut pas arrêter).
En Hollande Patrick réalisa de très bonnes courses en 250 et 350, puisqu'il termina respectivement 3e et 4e. De Belgique en catégorie 250 (pas de 350), Patrick ne ramena aucun point et ne se classa que 8e à San Marin (250) et en Angleterre (350). En Finlande il ne put faire mieux que 6eme en 250, chuta en Suède (250) et cassa une bougie pendant le tour de chauffe en Tchécoslovaquie (250).
Malgré cette fin de saison difficile Patrick Fernandez termine 5eme du championnat du monde 250, remporté par Mang devant Baldé. Et 4e en catégorie 350 cm3, remportée par le même Mang. A noter la suppression de la catégorie 350 à partir de la saison 1982.
Pour la saison 1982 et 1983, Patrick décide de changer de matériel et courre sur une nouvelle moto, la Bartol. Mais des mises au point difficiles lui font " rater " ces deux saisons. A noter quand même de bons résultats en 1982 et 1983 · 1982 - 350 cm3 = 3e en Autriche, 4e en Hollande, 8e en Finlande (9e au général) · 1982 - 250 cm3 = 5e en Hollande, 5e en Tchécoslovaquie, 8e à Imola, 5e en Allemagne (13e au général) · 1983 - 250 cm3 = 4e en Afrique du Sud - 6e en France - 2e en Allemagne - 10e en Autriche - 10e en Yougoslavie
En 1984 il revient sur des Yamaha traditionnelles et remporte le premier Grand Prix 250 de la saison (Afrique du Sud). Malgré ce coup d'éclat Patrick Fernandez est soucieux pour le reste de la saison, il courre sur des machines dépassées et n'a pas bouclé son budget. Le reste de la saison verra se confirmer ses craintes il ne marquera des points qu'en Yougoslavie en prenant la 10e place. Patrick Fernandez termine 14e du championnat du monde.A la fin de cette saison Patrick Fernandez arrête la compétition.
Encore merci Patrick pour toutes les joies que tu nous as procurées…
PALMARES
Place Championnat du monde | Année | Catégorie | Classement (dans les 10 premiers) |
20 | 1975 | 125 cc | A 7 |
12 | 1976 | 250 cc | F 10 - YU 4 - NL 6 - B 9 - SF 7 - E 9 |
26 | 1976 | 350 cc | F 7 - SF 10 |
10 | 1977 | 250 cc | YV 2 - YU 6 - B 8 - SF 6 - CS 8 |
8 | 1977 | 350 cc | YV 3 - YU 7 - NL 3 - S 3 |
3 | 1978 | 250 cc | YV 3 - I 5 - NL 8 - B 4 - S 3 - GB 8 - D 9 - CS 4 - YU 6 |
8 | 1978 | 350 cc | YV 2 - F 6 - I 7 - S 6 - YU 3 |
5 | 1979 | 250 cc | I 6 - E 6 - YU 3 - NL 6 - S 3 - SF 3 - GB 8 - CS 6 - F 3 |
2 | 1979 | 350 cc | YV 3 - A 6 - I 3 - E 4 - YU 4 - NL 2 - SF 2 - CS 3 - F 1 |
10 | 1980 | 250 cc | B 3 - SF 5 |
10 | 1980 | 350 cc | NL 2 |
17 | 1980 | 500 cc | NL 7 |
5 | 1981 | 250 cc | RA 3 - I 5 - F 7 - E 6 - NL 3 - SM 8 - SF 6 |
4 | 1981 | 350 cc | RA 4 - A 1 - I 4 - YU 7 - NL 4 - GB 8 |
13 | 1982 | 250 cc | NL 5 - CS 5 - SM 8 - D 5 |
9 | 1982 | 350 cc | A 3 - NL 4 - SF 8 |
10 | 1983 | 250 cc | SA 4 - F 6 - D 2 - A 10 - YU 10 |
14 | 1984 | 250 cc | SA 1 - YU 10 |