Les machines au départ du Bol 1969
13 Kawasaki (six 500 cm3, deux 350 cm3 et cinq 250 cm3), 9 Suzuki (une 500 cm3 et huit 250 cm3), 7 Ducati (une 450 cm3, deux 350 cm3 et quatre 250 cm3), 4 Triumph (650 cm3), 3 Guzzi (750 cm3), 3 BMW (une 750 cm3, une 600 cm3 et une 500 cm3), 3 Honda (750 cm3), 2 Laverda (750 cm3), 2 Yamaha (250 cm3, 1 Aermacchi (350 cm3, 1 Norton (750 cm3), 1 BSA (650 cm3), 1 Ossa (250 cm3), 1 Morini (250 cm3, 1 Velocette (500 cm3), 1 Jawa (350 cm3), 1 Bultaco (250 cm3).
LES ENGAGES
Voici les pilotes et personnalités engagés dans ce Bol d'Or 1969
Michel Rougerie, qui allait devenir le grand pilote que nous connaissons.
Jean François Baldé, lui aussi allait devenir l'un des pilotes français les plus titrés . Il termine ce Bol 69 non classé (distance parcourue insifisante). Il courrait sur Suzuki 250 avec Gilbert Guignabodet (autre famille de motards célébres).
Christian Huguet, futur pilote vedette en endurance, il termina 3e de ce Bol 69, associé à Danzer sur une Kawasaki 500 H1.
Thierry Tchernine, futur pilote de Grand Prix, spécialiste des 125 cm3. Il termine ce Bol 1969 à la 17e place, associé à Fougeray sur une Norton Gus-Kuhn.
Christian Léon, futur grand de l'endurance (et de la vitesse). Il termine 27e sur une 250 Ossa, associé à Ribes.
Eric Offenstadt, futur pilote 500 et monoplace, préparateur de génie. Il finit non classé, sur une Kawasaki 250 associé à Mosnier.
René Guilli, futur pilote formule 750 cm3, connu pour ses " résurrections " miraculeuses, suite à de graves chutes. Il a abandonné dans ce Bol 69, suite à une casse de sa Laverda 750.
Christian Ravel, LE CHAMPION MOTO français de ces années fin 69 début 70. Il pilotera en GP 500 sur Kawasaki, il se tuera à SPA en 1970. Au Bol 69 il faisait équipe avec Vanini sur une 350 Kawasaki. Ils abandonnèrent.
Christian Bourgeois, futur journaliste, pilote de Grand Prix et futur Directeur de Kawasaki Europe. Il abandonnera le Bol 69 sur la Triumph Dresda 650 qu'il partageait avec Gilles Mallet.
Jean Pierre Frisquet, futur journaliste, l'un des " pères " de Moto Journal (qui naîtra deux ans plus tard), plus connu sous le surnom de " ZinZin ". Il se classa 11e de ce Bol 69 en compagnie de Henard.
Jean Claude Olivier, futur grand patron de Yamaha Motor France, pilote lui même (participations au Dakar). Il était au départ de ce Bol 69 (également en 1970) en compagnie du pilote Jean Auréal qui venait de remporter au Mans le GP de France 125. Sur 250 Yamaha TD2, ils terminérent 33e et derniers de ce Bol 69 après avoir cassé leur boite de vitesses en pleine nuit.
Patrick Tran Druc, est le frère ainé de Fred de " la carte postale " de Moto Journal et actuel rédacteur en chef de France Moto le magazine de la FFM. Associé à Hauguel sur une 250 Yamaha ils abandonnèrent dans ce Bol 69.
Gilles Mallet, journaliste et futur premier rédacteur en chef de Moto Journal. Associé à Christian Bourgeois il a abandonné au Bol 69 au bout de 6 heures de course sur une Triumph Dresda.
François Beau, il faisait partie de la même bande de motard que
Christian Lacombe. Futur photographe de Grands Prix.
Commentaire de François "... J'ai fait le Bol en 1969. Malheureusement, nous avions cassé le moteur de la BM au 1000km du Mans la semaine précédente et nous n'avions pas le temps de le réparer. C'était une BM Fath, la moto que j'utilisais sur route. Joël Endewell nous a prêté un vieux moteur de son side de course, mais il a cassé après 7 heures." François faisait équipe avec Jean Pierre Drexler (rédacteur en chef de la revue "LES MOTARDS")
13 septembre 1969, autodrome de Linas-Montlhéry 15 h, 54 machines de 250 à 750 cm3 prennent le départ du 33e Bol d'or avec en tête la Honda CR 750 d'usine N° 61 pilotée par Michel Rougerie et Daniel Urdich. ). Mais si la victoire de Rougerie Urdich a fait beaucoup pour immortaliser ce 33e Bol d'Or, il ne faut pas oublier la poignée de passionnés, qui profitant du renouveau de la moto en France, avec notamment l'arrivée des japonaises, travaillèrent à faire renaître cette course. Si l'on détaille la diversité des machines engagées (voir ci-dessous), tant en marque et cylindrées, on peut imaginer sans peine les questions que devaient se poser à l'époque les spectateurs ; Les jeunes japonaises vont-elles faire mordre la poussière aux vieilles européennes ? Ce " combat " japonaise contre européennes marqua d'ailleurs le monde motard pendant de nombreuses années. Ce sont pourtant des japonaises qui vont animer la course. Car si la 75O Honda de Rougerie a finalement remportée la course elle ne fut jamais complétement à l'abri des attaques des trois 500 Kawasaki H1 qui étaient en embuscade. Pilotées par les équipages ; Guénard-Morel (qui prirent un moment la tête, la nuit), Vasseur-Bargetzi et Huguet-Danzer. Alors qu'en début de course les Laverda de Guilli-Bertrand et Appietto-Naudon ont pu batailler en tête avec la 750 Honda, leurs espoirs s'envolèrent suite à de gros ennuis mécaniques (voir photo). C'est finalement la jeunesse qui triompha. Jeunesse des pilotes (19 ans) et jeunesse de cette moto tout juste importée en France, qui allait devenir l'un des symboles du renouveau de la moto.Pour la petite histoire, après sa victoire, Michel Rougerie est allé faire " le singe ", pour Gérard Jumeaux (qui a lui aussi a courru le Bol sur Guzzi), dans la course de side-cars qui doit clore ce week-end. Mais pas de chance les deux amis terminèrent cette course en tonneau dans la ligne droite des stands !
Précision d'Alain Pringault
Pilote (avec Michel Cailleaux) de la Honda 250 cette année là, Je souhaite apporter quelques précisions: le commentaire ne cesse de qualifier la 750 des vainqueurs de "machine d'usine!", alors qu'il ne s'agissait que d'une machine disposant d'un moteur de série, avec échappement libre et de l'ensemble selle +réservoir du kit dit "racing". Cette machine avait été montée chez l'importateur anglais puis réceptionnée chez Honda France et contrôlée par son service technique, dont nous étions (avec Michel) les inspecteurs techniques; Honda France nous a naturellement proposé de la piloter lors du Bol. N'étant pas habitués de cette cylindrée nous avons décliné cette proposition et avons conseillé deux pilotes avec lesquels nous avions participés auparavant aux 1000 km du Mans: Rougerie et Urdich ! C'est la raison pour laquelle cette machine n'a pas été engagée par Honda France mais par Japauto.
Alain Pringault
CLASSEMENTS
250cc : Michel Bétemps et Pierre Lacorre (Kawasaki)
7ème du classement général de l'épreuve
500cc : Jean-Claude Guénard et Marcel Morel (Kawasaki)
2ème du classement général de l'épreuve
plus de 500cc : Michel Rougerie et Daniel Urdich (750 Honda)
Vainqueurs du classement général de l'épreuve
Sidecars: Joseph Duhem / François Fernandez (BMW)
Course annexe disputée après l'arrivée du Bol d'Or